samedi 30 mars 2019

Retour sur moi-même (1)



15 janvier 2018

Un correspondant canadien paresseux, à l'étranger?

Mais à Tout le monde en parle, il n'y avait pas que des femmes, ce dimanche-là.  Il y avait aussi des hommes évidemment, dont l'un est correspondant depuis quatre ans,  à Washington,  pour Radio-Canada,  la télévision  d'État canadienne. Son nom? Christian Latreille.

Nul doute que ce journaliste  soit  réputé pour être talentueux dans son métier et possède bien sûr les aptitudes pour bien le faire.  J'ai beaucoup de respect  pour lui en tant que  personne fort sympathique.     

Bien qu'on ne soit pas nécessairement du même avis sur le sujet,  je regrette tout de même  de dire qu'il fait preuve d'un peu de paresse. Je m'en explique et m'en excuse du même coup.    En tout cas, il faut de la patience pour l'entendre répéter - mot après mot - les mêmes clichés et les mêmes préjugés,  que la  plus  influente agence de presse francophone existante sur cette planète,  entre autre,  l'Agence France-Presse (AFP Canada),  donne en pâture  à ses auditeurs du Québec francophone, en Amérique du Nord. 

D'abord, il est clair  que les propos de monsieur Latreille, qui tombent comme une pluie verglaçante dans les oreilles des Québécois dits avertis,  fassent en sorte que  le bon peuple ne devienne pas perverti par des paroles qui pourraient déranger les quelques  milliardaires de service,  à qui appartiennent ce triste pays. 

Le nôtre.

Peu d'information  n'est sortie de sa bouche sans qu'elle n'aie été une critique négative sur la personne  même du président américain actuel.  Très peu d'information n'a été fournie au public sur les réussites ou les bons coups de ce président, peu importe que ces derniers proviennent de l'intérieur ou de l'étranger.  

Mais oui, monsieur Latreille, il y en a eu des bons coups et des réussites.  ICI   Sauf qu'il faut se donner la peine de les chercher et de fouiller dans le fatras des autres médias officiels mais privés,  qui refusent de les annoncer au public depuis un an.   C'est leur affaire à eux, mais allez savoir pourquoi. Serait-ce  parce que Donald Trump a promis, dans son programme, de nettoyer le marécage de la corruption et de la pédophilie?  

Or ici, au Canada, c'est différent. Le public qui paie des impôts à l'État et bien sûr,  aussi les salaires des correspondants à l'étranger, devrait non pas seulement  n'entendre parler que des aspects négatifs de cette réalité, d'ailleurs souvent inventés par des fanatiques de gauche ou de droite. 

 

Mais je pense qu'on devrait  s'efforcer un peu plus pour expliquer davantage  l'autre côté de la médaille. Ne serait-ce que d'apporter quelques petites  bonnes nouvelles de temps en temps. C'est pourtant bien peu  demander, non.  

Dans ce contexte-là, j'irais jusqu'à dire pour faire en sorte que le public québécois puisse en avoir au moins pour son argent. Oh, il y a bien eu  cette petite phrase dite à la toute fin de l'entrevue de monsieur Latreille, et que d'autres ont vivement appuyée. Bravo! Ce pourrait être, là,  un début de commencement. Pour cela, je cite ici monsieur Latreille:  

«   La société  américaine a toujours été divisée. Elle l'était sous George Bush, elle l'était énormément sous Barack Obama et elle l'est encore sous Donald Trump. Depuis toujours, il y a eu des clivages.   Il y a eu la guerre de sécession ...  

Il n'y a pas si longtemps de cela, j'ai lu le bouquin de la vie de  Lincoln, écrit par Doris Kearns Goodwin. Et, monsieur Latreille a raison. Or même à  l'époque de ce  grand président qu'était Abraham Lincoln, les États-Unis étaient tout aussi  divisés que ce l'est aujourd'hui.  Même davantage. En tout cas, pour le moment!   

Or pourquoi plusieurs propos tenus par  monsieur Latreille étaient-il, hier soir,  si souvent chargés de produire encore plus de haine? J'avoue que cela pouvait être qu'une impression de ma part. Mais difficile d'imaginer pire déprime.  Pas surprenant que des auditeurs et des auditrices  attrapent une espèce d'intoxication de haine galopante pour un personnage politique qu'on finit par exécrer.   Une haine qui toutefois remonte avant même son élection. Ça, faut surtout pas l'oublier.  

Oui. Est-ce vrai que nous sommes  descendus bien bas avec Donald Trump?  Jusqu'à nous donner le vertige?      

Mais heureusement qu'il existe des journalistes et/ou des correspondants qui, eux, n'ont pas peur d'apporter un point de vue plus fouillé. À tout le moins que celui de monsieur Latreille qui, selon moi, se serait  contenté de répéter ce que disent les médias aux ordres. 


P.S. Ne m'en voulez pas. Je doute parfois moi-même. Et vous avez raison: Donald Trump n'est pas reposant (difficile à suivre, mais ..., sauf qu'on le dit (en tout cas, certains le disent) beaucoup plus intelligent qu'on ne le croie.   Une chose que je ne fais que commencer à comprendre:  Donald Trump serait-il  le champion de la diversion?