lundi 16 février 2009

La couleur du pouvoir

Le pouvoir et ses couleurs n'ont rien à voir avec l'humeur du temps ou de la saison. L'expérience ne nous apprend-elle pas, au contraire, qu'au fil des décennies et des générations, la couleur de la plupart des pouvoirs a souvent pris sa teinte dans les grands bouleversements humains de la planète.

Sans négliger, évidemment, tous les lobbies issus, tantôt d'intérêts individuels ou collectifs, tantôt de simples besoins à la mode, c'est dans la mouvance des revendications historiques que certains pouvoirs auront provoqué de véritables révolutions. Qu'on pense ici, entre autres, au Black Power (noir) dans les années soixante; à Greenpeace (vert) durant la décennie suivante, etc.

Toujours est-il que plus près de nous, et on l'a encore vu récemment à l'émission Enjeux à SRC, le vrai pouvoir gai (rose, celui-là…!!) paraît, de toute évidence, n'appartenir qu'aux hommes. Hélas! force nous est de constater que chaque fois que le train des couleurs passe, aucune de celles-ci n'a encore semblé coller à la réalité et aux revendications des femmes, en général. Étrange, n'est-ce-pas?

Or, accrochées que nous sommes par solidarité ou par la force des choses à ce pouvoir gai, c'est à croire que la couleur drabe exerce sur nous, les lesbiennes, un envoûtement quasi engourdissant. Si c'est le cas, prions le Ciel afin que son Arc vienne vite à notre rescousse!

Mais pendant qu'ici on se morfond en prières, les Américaines, elles, avalent les bouchées doubles. Bien sûr que dans ce contexte typiquement étatsunien, on ne pourra s'empêcher d'évoquer leur problème d'obésité nationale. Mais qu'à cela ne tienne, puisque je n'ai pas du tout le goût de leur écrire une petite Ode à L'Aube Hésitée.

Toutefois, vous admettrez avec moi qu'il faut bien un commencement à tout! Or pour vous traduire ce commencement, je ne pouvais certainement pas vous entretenir de Mary Cheney, la digne fille du père, qui, ces derniers mois, a refusé par solidarité filiale…!!! de se prononcer pour la cause des mariages gais, aux États-Unis. Très politically incorrect, vous comprendrez!

Ceci dit, ne m'en voulez pas si j'ai choisi de vous parler maintenant (la fièvre du printemps en est-elle la cause?)… d'une golfeuse.


Alors donc, pourquoi Rosie Jones raffole-t-elle tant des "olives"? Eh bien! tout simplement parce qu'elle est lesbienne, et cela depuis 25 ans!

Ce qui est nouveau cependant, c'est que la compagnie Olivia, une des plus grosses agences de voyages au monde qui se spécialise dans les services offerts aux homosexuels, a jeté son dévolu sur cette athlète professionnelle en lui offrant un premier contrat de commandite. En acceptant cette offre, Rosie Jones en a aussi "profité" pour faire son coming out. Tout un défi, croyez-moi! À moins que mes informations soient fausses, elle serait la première golfeuse professionnelle à avoir révélé publiquement son homosexualité.

À 44 ans, Rosie Jones a déjà remporté 13 tournois au cours de sa carrière, dont l'Open du Mount Vintage la saison dernière. Elle a démarré sur le circuit de la LPGA en 1982.


En fait, pour être franche avec vous, cela nous changera des impérissables petits biscuits Ritz, des produits de beauté aux marques archi-connues et (of course) des appareils ménagers, lorsque nous lirons le mot Olivia sur la visière de Rosie Jones. Que l'on gagne ou non le salaire minimum, là au moins, on pourra se laisser aller à rêver de voyages ou de croisières! De belle vie, quoi!

Mais, revenons à la couleur du pouvoir. Pour l'instant, j'ignore quelle couleur prendra ce nouveau pouvoir, enfin celui des lesbiennes riches et célèbres, mais mon petit doigt me dit qu'il prendra la couleur de l'argent. Plus chatoyant!

Et le Purple Power dans tout ça? C'est que moi, j'aurais quand même préféré le violet.
Et vous?

Au plaisir,
Denric

Si les voyages et les croisières vous intéressent. Visitez le site Olivia
En anglais

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